Didier Cohen est accro à la photographie depuis l’enfance.
A neuf ans, il avait un Instamatic Kodak et adhéré alors au Photo-Club de son quartier qui était animé par le pharmacien du coin. C’est là, dans son arrière-boutique transformée en chambre noire, qu’il reçu la première injection. La lumière rouge. L’agrandisseur. L’odeur de l’hydroquinone. La magie de l’image qui apparaît dans le révélateur… Et cette impression étrange du temps qu’on pouvait arrêter d’un clic-clac…

Aujourd’hui Didier un réflex Canon dernier cri et traite ses fichiers photo sur ordinateur mais la passion est toujours là, intacte. La magie et l’émotion aussi, plus vives que jamais. Pourtant l’artiste a longtemps délaissé cette dévorante maîtresse de jeunesse pour se consacrer à l’écriture. A l’âge adulte, il est devenu scénariste. Circonstance atténuante, il écrivait pour l’image. Une parenthèse de 30 ans. De temps en temps il ressortait ses vieux appareils argentiques et cela lui filait un vieux coup de blues. Alors il y a quatre ans, il a renoué avec son premier amour et, entre la photographie et lui, aujourd’hui il peut dire que c’est pour la vie.

Didier Cohen travaille la plupart du temps en studio, chez lui. Plus rarement en lumière naturelle quoiqu’il y trouve un certain plaisir également. Comme il a toujours été fasciné par les visages, c’est tout naturellement qu’il s’est tout de suite tourné vers le portrait, avec une nette préférence pour le noir et blanc. Une séance de portrait, c’est d’abord une rencontre entre le modèle et le photographe. Il faut de la générosité et une dose importante de complicité de part et d’autre pour que le portrait soit réussi… Ses maîtres en la matière sont Avedon, Sieff, Diane Arbus, Brassaï et plus récemment Vivian Maier. Il y a un an, il a voulu aller plus loin et photographier aussi les corps de ses modèles. Les habiller de lumière. Ce fut une grande découverte pour lui et une révélation : ses photographies de nus sont avant tout des portraits déshabillés !

Si Didier était une œuvre d’art :
« Le Baiser de Rodin. »

Si Didier était un musée :
« Le Musée Rodin, justement. »

Si Didier était un monument :
« Le Pont de Brooklyn dans la lumière de l’aube. »

 Si Didier était une couleur :
« Le noir et blanc. »

Si Didier était une musique :
« « Si la photo est bonne » de Barbara, évidemment ! »

Photos de : ©Linda Ounas – 2014

ATELIER

3 boulevard Saint-Martin, 75003, Paris
Email : didco75@gmail.com
www.didiercohen.fr