Dominique Gais est diplômée d’une école de trompe-l’œil. Elle devient ensuite muraliste et effectue des commandes pour le théâtre et la télé.
Au cours de ces années, elle n’a cessé de travailler en collaboration avec des photographes. La photographie est un élément récurrent dans son travail et dans sa vie. Le fait d’utiliser ce support dans son art vient de la découverte de Man Ray. Le projet « Couleur d’Afrique », auquel elle a participé, mêle d’ailleurs photo et peinture.
En 2009, elle part au Maroc et revient avec une série de photographiques (véritable « fil rouge » pour tout son travail), elle les imprime pour la première fois et les assemble à sa peinture.
Dominique Gais a monté une association avec Véronique Pinson regroupant dix artistes, scientifiques, écrivains, archéologues et préhistoriens pour le projet « Mémoire de Terre ». Faire des collaborations et des rencontres est l’essence même du travail de Dominique.
À l’occasion de PARISARTISTES # Dominique exposera au Viaduc des Arts et encore une fois en collaboration avec un autre artiste. Cette fois-ci, elle se lie au travail d’un ébéniste, Jérôme Cordié, qui présentera des meubles se confondant avec des œuvres d’art.
«La pratique de ma peinture s’appuie de façon récurrente sur l’observation fine de la nature. En introduisant la photographie dans ma création je dispose d’une empreinte contemporaine objective, un motif avec lequel je reconstruis de nouveaux espaces… Les dualités structurelles de ces deux médium, l’immédiate modernité de la photographie, et l’intemporalité du geste du peintre enrichissent ma création d’une tension féconde. »
Si Dominique était une œuvre d’art :
« Le Jardin des Tarots de Niki de St Phalle et les fontaines d’Italie. Ça nous environne, ce sont des endroits où on peut se balader dans l’œuvre d’art, où nous ne sommes pas tenus de s’arrêter et de contempler. Il y a un côté ludique dans les Jardin des Tarots, très généreux, très joyeux. »
Si Dominique était une couleur :
« Terre de Sienne, ocre. Ca me va d’être une terre. C’est le pigment que j’utilise le plus. »
Si Dominique était un musée :
« Beaubourg à son ouverture. C’est un lieu ouvert, on peut tomber sur les œuvres sans forcément y être invité. Elles sont présentées à la lumière du jour, on y est confrontés différemment. Il y a une qualité d’accrochage à Beaubourg. C’est un bâtiment intéressant. »
Si Dominique était un monument :
« Le Grand Palais et les Pavillons Baltard des Halles du IVe arrondissement. J’adore la verrière, c’est une espèce de dentelle. »
Si Dominique était une musique :
« » I feel good » de James Brown. Ça file la pêche, ça donne une énergie exceptionnelle. Cette chanson ne vieillira pas. Et aussi » Redemption Song » de Bob Marley. C’est une magnifique chanson. Elle me concerne de près. »
Photos de : © Thierry Ledoux – 2014
