ŒUVRE PRÉSENTÉE :
« Images Fantômes »
Sérigraphie sur Canson – 2014

Son travail s’articule autour de la photographie argentique, matériel de base qu’elle travaille le plus souvent à l’Hasselblad. À partir de cette matière brute, elle mène ses propres expérimentations au travers de techniques telles que la sérigraphie ou le cyanotype qui lui permettent de traiter l’image sans la dénaturer. Ces fondamentaux sont posés dès sa thèse de fin d’étude qui propose, sous forme d’une série de papiers peints, une mise en abîme kaléidoscopique de souvenirs photographiques. Ce travail retient l’attention de l‘éditeur Au fil des couleurs, qui décide de le distribuer. Depuis, Marie poursuit ses expérimentations photographiques en résidence d’artistes. En 2014, chez Instinc, Singapour et The Banff Center, Canada. Attirée par les paysages abstraits et les motifs répétitifs, elle y développe ses thèmes de prédilection : le voyage, les souvenirs, l’errance… Elle explore ainsi par tous les moyens qui s’offrent à elle son univers intérieur mais aussi le monde qui l’entoure et invente un langage onirique pour nous le raconter.

« Avec Images Fantômes », Marie Mons explore notre rapport au temps, en croisant deux techniques qui lui sont chères : la photographie argentique et l’impression sérigraphique. Ce procédé, traité ici de façon artisanale, lui permet de superposer sur ses clichés plusieurs images de différentes couleurs ; allusion directe à la mécanique du souvenir, dont les bribes ressurgissent par strates. Un phénomène que rappelle d’ailleurs le titre de cette série, puisque, dans le jargon des sérigraphes, une « image fantôme » désigne l’empreinte rémanente d’une précédente insolation.
En résulte une invitation au voyage, une odyssée onirique, commençant aux confins de notre enfance. Dans ces maisons de famille au charme suranné où nous avons tant joué. Une enfance bleutée, comme celles de Trenet et Le Forestier, où les papiers peints décolorés se teintent soudain d’une nuée de souvenirs. Alors que nous les croyions à jamais effacées, ces traces mémorielles, vécues ou rêvées, maintenant nous submergent ; faisant de chacun de nous les témoins de ce sempiternel spectacle du temps qui passe.
Cette aventure introspective prend une tournure plus métaphysique encore quand ces nuées s’illuminent et se révèlent pléiades, évocations spectrales de l’évanescence du souvenir et de l’élévation à laquelle on aspire. L’échappatoire, c’est ce miroir ; symbole baroque décomposé, monolithe kubrickien, dont ne subsiste que le reflet. Par un jeu de récurrences et de variations elliptiques, il nous aspire, nous transporte et nous dépose, seul, face à cet infiniment grand qui s’ouvre sous nos pieds. Une mise en abyme qui nous interroge sur cet ailleurs où notre destinée inéluctablement nous emporte et ce mystère, existentiel, qui a fait de nous les Hommes que nous sommes.
Les yeux levés vers ces cieux constellés, l’on se surprend alors à rêver, tandis que nos réminiscences s’emmêlent pour se perdre en fumées dans le temps et l’espace. »

Si Marie était une œuvre d’Art ?
Un cri, celui d’Edvard Munch.

Si Marie était une couleur ?
Le bleu, la couleur des cyanotypes, du blues, du mystère et des profondeurs.

Si Marie était un Site Internet ?
Je suis déjàun site internet : www.mariemons.fr

Si Marie était un roman ?
Bright Lights Big City de Jay McInerney puisque c’est au contact de New York que j’ai réalisémes premières series de photos. Paradoxalement, si j’étais un livre de photographies ce serait La France vue par Raymond Depardon.

Si Marie était un âge idéal ?
Je dirais l’âge de Jean Seberg dans  « A bout de souffle », l’âge de l’innocence et de la liberté.

Si Marie était un super-pouvoir ?
La téléportation, ce serait merveilleux pour voyager dans des endroits inaccessibles !

Si Marie était une Rue, une avenue, un boulevard de Paris ?
Le pont des arts, la passerelle entre rive droite et rive gauche.

Si Marie était une chanteuse ?
Une chanteuse de Jazz

LIEU D’EXPOSITION :
logo_simple_bd-villa belleville

La Villa Belleville
23, rue Ramponeau, 75020 Paris

@ : marie.mons@hotmail.fr
www.mariemons.com