Mathieu Chavaren

ŒUVRE PRÉSENTÉE :
« Belle pensée 24 »
Visita
Interiora
Terrae
Rectificandoque
Invenies
Occultum
Lapidem

Mathieu vit et travaille depuis 6 ans à Biarritz. Attirépar l’Asie, il a déjà exposé au Japon et s’expose des toiles en Chine cet été.
Dans la série des « Belles pensées », Mathieu Chavaren invite le spectateur à faire preuve d’imagination pour qu’il se fasse sa propre idée de ce que peut représenter l’œuvre. Chacun de nous est invité à formuler sa propre interprétation en fonction de son emplacement et de son regard. Autrement dit, chacun doit être capable d’y voir sa propre image. Mathieu Chavaren parle ici « d’image arrêtée ». Par exemple, en floutant nos yeux, il est facilement capable d’y voir des visages ou objets.
Peindre, c’est pour lui aller vers l’autre, chacun voit ce qu’il veut dans sa peinture. Il nous demande d’aller chercher dans nos ressources profondes, et, ainsi nous permet de rééduquer notre vue. Les « Belles pensées » sont donc des invitations à la contemplation. Les mouvements de rotation de ses doigts créés des sens et des contre sens-évocateurs. Au-delà de l’effet d’optique, l’émotion rendue par la profondeur est captivante.
Seulement, pour lui, peindre, ce n’est pas toujours ça. Loin s’en faut. Dans la série des « Angoisses », Mathieu Chavaren nous offre des œuvres beaucoup plus figuratives comme une politesse ou une excuse. Ces formes plus abordables reprennent les thèmes qui animent son esprit comme les attentats contre Charlie Hebdo ou les sociétés matriarcales. On y retrouve instruments de musique, livres, oiseaux et figures. Mathieu Chavaren s’exprime là avec spontanéité, le tableau est penséen quelques instants.
Le noir et le blanc sont des couleurs qui se suffisent à elle-même pour véhiculer des émotions. Il part du principe qu’un arc-en-ciel de couleurs n’est pas forcement nécessaire pour ressentir des sensations, les nuages suffisent. En somme, il peindrait une totalité de couleurs.
Mathieu n’a pas la prétention d’être un créateur. Il a conscience que toute expression artistique est la réinterprétation d’une pensée préexistante. Son seul moteur est de nous offrir un art qui sonde nos esprits. Sachant qu’il ne crée rien en vérité, sinon des réinterprétations, il préfère signer ses toiles par son âge « 24 ».
Le plomb, matériau utilisédans sa sculpture, doit être rapproché du V.IT.R.IO.L dont les lettres constituent une formule célèbre des alchimistes de l’antiquité « Descends au plus profond de toi- même et trouve le noyau insécable, sur lequel tu pourras bâtir une autre personnalité, un homme nouveau ». Autrement dit, sa sculpture est une invitation à se reconstruire soi-même en mettant de côté notre inconscience, notre ignorance et nos préjugés. Par exemple, demandons-nous pourquoi le diamant serait plus important que le charbon ? Posons nous la question : le charbon, terre carbonisée, naissance du monde ne serait-il pas aussi important que le diamant, pierre précieuse.