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L Sarah Dubas

En  2011, «Traces», une confrontation à la matière urbaine, organique, un voyage vers notre transformation perpétuelle prend l’utopie et la sublimation à témoin, pour nous donner une autre vision du réel, son premier vrai regard derrière l’objectif. 

D’autres thématiques ont suivi, les arbres (My Spirit) l’eau (Swimming Pool et Children of the beach) etc en rapport au passé, à l’imaginaire, aux souvenirs, à la musique…L Sarah Dubas puise sa modernité dans le passé…

Sa formation n’est pas celle d’une plasticienne mais vient du théâtre. Toutes les pratiques artistiques exercées, théâtre, peinture, écriture, art vidéo, poésie, interagissent, se donnent la main…se nourrissent les unes les autres.

Ses références, ses influences puisent dans la peinture, très présente dans son travail presque dans toutes les séries, le cinéma, la poésie, les surréalistes, la psychanalyse, sujet détourné d’un roman photo vidéo en 2007,  mais sans doute que l’inspiration première est l’absence, l’espace laissé vide, les mondes disparus, l’abandon. Il y a aussi l’enfant intérieur, qui parle et s’agite en permanence…

L’artiste utilise le numérique, essaye au maximum de ne pas se préoccuper de technique pour la prise de vues, jusqu’à présent elle a travaillé d’avantage le traitement, cela dit, cela dépend des photos et des appareils utilisés. Il faut que le sujet emmène ailleurs ; l’artiste sait d’où ça part, ce qu’elle construit à partir du réel, mais jamais jusqu’où l’état présent va l’emmener, il s’agit d’être réceptif à tout, aux accidents, agir avec ces imprévus, laisser déborder les surgissements, souvent le vrai sujet est là…l’émotion aussi.

Si Sarah était une œuvre d’art :
« Un paysage de Van Gogh ou une femme de Gauguin. Une sensibilité extrême dans des formes natives, un peu animales, des couleurs fortes, un mouvement continu…Une capacité à faire voyager celui qui les regarde…J’ai aussi un faible pour les têtes penchées de Modigliani…»

Si Sarah était une couleur :
«Le noir parce qu’on peut y associer toutes les autres couleurs, que le noir les contient toutes, en réalité et dans l’imaginaire.»

Si Sarah était un musée :
« Venise est un musée vivant, elle danse sur le temps. Elle s’affiche mais demeure un mystère, avec une vérité esthétique qui implique qu’on s’engage totalement, corporellement à elle, et justement pas en spectateur ni en touriste, je dirai Venise toute entière. »

 Si Sarah était un monument :
« J’aime les fontaines alors La Fontaine de Trevi.  On ne s’attend pas à un si vaste monument sur une si petite place…Pour le souvenir personnel que j’en ai, lorsqu’à vingt ans, j’ai dormi dans l’hôtel qui lui fait face…Pour La Dolce Vita… »  

Si Sarah était une musique :
« Peut-être une musique jazz brésilienne… époque Getz & Gilberto, qui associe liberté, douceur de vivre, renouveau, métissage, plage etc. Le son de la  mon enfance, la Motown. »

losarahdubas@yahoo.fr
www.lsarahdubasphoto.com

LIEU D’EXPOSITION :
Lycée Jacques Decour
12 Avenue Trudaine, 75009 Paris.

Horaires d’ouverture pour rencontrer les artistes :
Jeudi 9 octobre à partir de  18h30
Vendredi 10 – samedi 11 et dimanche 12 octobre : 10h – 18h00

lycee jacques Decour

EXPOSITIONS SUIVANTES :
Nobuko Murakami & L Sarah Dubas sont heureuses de vous convier à leur exposition Photographies & installations
du 9 février au 15 février 2015 
VERNISSAGE : Mercredi 11 février à partir de 19 heures
Au 102 Rue du Cherche-Midi 75006 Paris

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