L’univers de Severine, sculpteur et plasticienne, évolue autour des paradoxes humains, au travers de la sculpture sous toutes ses formes.

Une partie de ses créations s’intéresse au corps, notamment au paradoxe entre ce qui est naturel et artificiel : chirurgie, injections, prothèses… Elle aime travailler sur des matières originales, telles que le sucre et ses dérivés. C’est pour elle une allégorie de ce qu’on considère bon ou mauvais pour le corps. La psychanalyse influence de manière permanente sa façon de créer.

Son travail explore un certain nombre de paradoxes, d’un point de vue anthroposophique et à travers des notions empruntées à l’inconscient collectif. Elle interroge essentiellement la dyade mère-fille, la dyade masculin-féminin, les paradoxes du désir, le naturel/l’artificiel, ainsi que le pouvoir d’attraction de l’angoisse.

Séverine travaille la matière comme une réaction au virtuel et à tout ce matériau inconscient qu’on ne peut ni toucher, ni palper, pour représenter l’indicible et la sensation de façon tangible.

Si Severine était une oeuvre d’art :
« L’araignée de Louise Bourgeois. De l’extérieur elle est effrayante mais dans son sein on se sent dans un cocon, protégé. Il y a très peu femmes dans ce milieu, elle y a travaillé très longtemps et a vécu entre différents lieux, ce que j’apprécie énormément. La prouesse, la technicité sont aussi très impressionnantes. »
Si Severine était une couleur :
« Le jaune fluo/néon jaune. Parce qu’en ce moment mon attention est très ouverte. Je me sens très réceptive et je trouve que cette couleur le symbolise bien. »
Si Severine était un musée :
« Le PS1 à Brooklyn. Un musée d’art contemporain. C’est la sélection des artistes qui me plait, ils font découvrir des talents tout en exposant des artistes renommée. J’aime sa situation géographique à la marge, qui sort des sentiers battus. »
Si Severine était un monument :
« La fontaine de Jeanclos. Parce que j’ai un grand respect pour cet artiste. C’est le premier atelier d’artiste que j’ai visité. Son travail me touche beaucoup. Il crée des personnages sans âge. La fontaine est dans un square très mignon, endroit de recueillement mais aussi de joie pour les enfants avec son terrain de jeu. Il est parfaitement situé, juste à côté de Notre Dame. »
Si Severine était une musique :
« Le jazz que j’ai découvert il y a quelques années, que je pratique aussi, et qui m’accompagne à l’atelier. »

Photos de : © Ava Bob – 2014

ATELIER

Email : severine@assouline.eu
www.severine-assouline.com