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CORINNE CAVILLAC

EXPOSITION VIRTU’ELLES #03
Lieu : Bastille Design Center 360°
(N’oubliez pas de mettre le son pour écouter la voix de Corinne qui va guider cette visite…)

Dans l’objectif de son appareil photo elle voit d’abord une trame autoritaire ; des lignes verticales, horizontales, concaves, puis lorsqu’elle s’en approche, elle capture d’autres compositions abstraites, des pans ordonnés de couleurs et de matières. Elle capture les architectures urbaines avec l’envie de nous surprendre.

Corinne Cavillac réalise ses photographies en instantané, à l’éclairage naturel. Seule compte l’idée, l’astuce qui vient faire basculer un instant, un volume, une ligne, un angle, une texture, une couleur repérée et attrapée vers quelque chose de complètement différent. La prise de vue prend une signification nouvelle, dans un autre cadre renversé, inédit.

Cet agencement de la construction accentue le point de vue structurel. Il est envisagé comme un aspect purement malléable.

A la mesure de l’apparente froideur des façades, entre matérialité et immatérialité, l’artiste dirige son objectif vers une abstraction avérée, une décomposition voire une disparition du réel évident.

L’expérience évoque les peintures à l’esthétique minimale de Charles Neubach où les tonalités, les formes géométriques les plus élémentaires retranscrivent celles des grands ensembles architecturaux des zones urbaines et périurbaines. On pense aussi aux artistes contemporains de l’art cinétique tels que Carlos Cruz-Diez qui revendique « la prise de conscience de l’instabilité du réel. »

Enfin, il est difficile de ne pas avoir en tête les travaux des représentants de l’abstraction géométrique ; Mondrian, Dubreuil, Vasarely, Kelly, Reinhardt ou Morellet.

De la peinture à la photographie, Corinne Cavillac s’inscrit dans cette démarche de déplacements optiques, de séparations et d’assemblages jouant de la perception et de la composition changeante.

Sans arrangement, détournement ou composition numérique, il y a dans son travail toujours un clin d’œil qui nous mène vers le trouble de la dimension des espaces d’une urbanité contemporaine. Une occasion de regarder différemment ce qui nous entoure, de contempler poétiquement l’ordinaire pour en révéler l’extraordinaire.

PORTRAIT CHINOIS DE CORINNE CAVILLAC

Si j’étais une innovation :

Elle serait numérique

Si j’étais une qualité :
La Ténacité

Si j’étais un être imaginaire :
La Fée Clochette

Si j’étais une couleur :
Le gris… et toutes ses nuances

Si j’étais un # :
#jevousaime

Si j’étais une musique qui tourne en boucle en ce moment :


Site internet de Corinne