Arnaud s’oriente vers le design et l’architecture d’intérieur, avant de décider de se consacrer pleinement au dessin et d’ouvrir son atelier.

Son travail se base sur les modèles vivants et l’importance de la présence physique du modèle. Le corps est un moyen d’interaction :  il s’y passe des choses de l’ordre du vivant et du sensible. L’oeuvre d’Arnaud est notamment influencé par la résistance physique lorsque le corps est en pause. Il se sent dès lors dans une situation de fragilité en raison de la contrainte de temps, le corps ne pouvant être indéfiniment crispé dans un effort physique. L’artiste travaille dans l’urgence, avec une émotion fugace, qui est là mais qui va disparaître. Il travaille sur la trace de l’autre, l’empreinte.

Ses outils de prédilection sont les médiums mixtes, c’est à dire gras et maigre : huile, acrylique, eau, pastel, mine de plomb. Les supports eux restent classiques : papier, toile…

« Dessiner c’est réaliser un emprunt. Emprunter au temps, sa présence
. Au présent, confronter l’absence. 
Toucher l’invisible distance qui conduit à l’origine du sujet. Délivrer le modèle de son empreinte et fusionner l’espace et le temps pour la trace primitive. C’est révéler à la source un sens caché, une impression intime comme une expérience physique, sensorielle et émotive. C’est être relié au modèle par une voie. C’est un état révélé en moi. »

Si Arnaud était une oeuvre d’art :
« Héraklès de Bourdel. C’est l’émotion tout simplement. Il y a une tension, une forme d’expression aboutie. »

Si Arnaud était un couleur :
« Le bleu pétrole. »

Si Arnaud était un musée :
« Le musée du Capitole de Rome. Pour une émotion avant toute chose. »

Si Arnaud était un monument :
« Angkor Wat. Ce sont des ruines au Cambodge. J’étais impressionné à la fois par l’aspect monumental de ces ruines, confrontées à la nature, elle aussi monumentale. De plus, c’est un climat tropical donc une végétation dense et impressionnante. C’est l’idée de l’empreinte de l’homme dans le temps, qui s’est arrêtée.  On devient témoin de quelque chose de mort, d’absent. »

Si Arnaud était une musique :
« Folies d’Espagne de Marin marais. J’adore la gravité, la tension et les glissements de l’instrument. J’aime les courbes, les ondulations que ça provoque. »

Photos de : © Mathieu de Pasquale – 2014

ATELIER
14, rue du faubourg poissonnière, 75010 Paris
@ : atelier_arnaudfranc@yahoo.fr
www.arnaudfranc.com