J’aime les choses qui ont vécu, témoin du passé et du présent qui les a emprunté au temps. Je suis peintre plasticienne, dans une démarche géométrique.
Mon travail prend forme, chemine et évolue par le regard, l’approche, l’assemblage et la recomposition d’éléments simples.
La ligne est l’élément fondamental de mes travaux. Je la matérialise au départ dans l’espace d’un carré, élément de frontière entre un espace fermé et celui qui se projette au-delà, vers l’extérieur.
Dans la réalité, la ligne est une liaison entre un point et un autre.
A l’état de ligne, elle est virtuelle à l’extérieur comme à l’intérieur.
Dans l’espace, chaque élément de notre quotidien a au moins une direction qui ne s’arrête pas à l’objet mais se poursuit dans une fuite invisible.
Dans mon travail, j’ouvre les frontières du carré, les lignes se développent alors autrement et c’est cela que j’essaie de voir et de montrer.
Si Federica était une œuvre d’art :
« Quadrangle de Kazimir Malévitch pour que tout recommence ou tout simplement commence ».
Si Federica était un musée :
« Le Centre Pompidou-Metz, parce que c’est déjà beau de se rendre à vélo au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris… mais à Metz c’est encore une toute autre relation qui se vit entre l’espace, le regard et le lieu ».
Si Federica était un monument :
« Une Tabula, de Simon Hantaï parce que tout existe dedans, le faire, le peindre et voir la lumière sortir et s’étaler en surface. Le volume mis à plat est continuellement redessiné par le mouvement de la lumière ».
Si Federica était une couleur :
« La couleur orange, car elle peut être secrète comme un souvenir mais aussi tellement concrète dans la nature en colorant le passage entre deux saisons ».
Si Federica était une musique :
« Sonata, quasi una fantasia in Do minore « CHIARO DI LUNA, adagio sostenuto”, de Ludwig van Beethoven parce que son écriture dessine intensément tout ce que l’on désire voir et qui n’est pas encore là ».
Photos de : © Linda Ounas – 2014