ŒUVRE PRÉSENTÉE :
« L’Expression » 

Acrylic on canvas – 2015.

Le paysage comme expression de soi­
Les trois traits du pinceau

  1. Le trait de la nostalgie.
  2. Le trait du combat.
  3. Le trait de la danse.

Le fait de vivre loin de son pays d’origine fait prendre conscience de ses racines.
En relisant d’anciennes lettres, en regardant des vieilles photos, en contemplant des œuvres authentiques, j’entretiens dans mon esprit le souvenir d’une culture et de paysages originels.
Ce souvenir me sert de base de travail ; de sa confrontation avec mon univers actuel naît une interprétation personnelle et introspective du paysage.
Chaque paysage possède une puissance émotionnelle que je tente de développer avec mon pinceau. Le paysage interagit avec moi et j’interagis avec le paysage.
Dans mes travaux, je tente d’analyser les points communs et les différences entre l`orient et l’occident à travers trois symboles : le vide, le Qi et le rythme.
Je travaille selon ces trois axes pour créer mon paysage propre.
Le vide rapporte à la nostalgie. Le vide est traduit par le silence.
Dans la poésie, l’introduction de la vie se fait par la suppression de certains mots, dit justement « mots vides ». C’est toutefois dans la peinture que le vide se manifeste de la façon la plus visible et la plus complète par la rupture qu’il induit.
Dans le jeu vide-plein, il faut conserver une certaine dimension philosophique : le plein rapporte en réalité à la terre et le vide, au ciel.
La relation entre le ciel et la terre correspond à celle que l`homme tente d’établir en lui-même pour atteindre l’harmonie.
Le vide, qui est l’espace non peint, le silence ou bien la transparence, tient une place importante dans ma peinture. Sans vide, l’espace ne vibre pas. Pour produire l’espace, je dois exprimer mon état d`âme, vider mon esprit. Mais comme l’âme est invisible, j’ai besoin d’un autre medium que les outils matériels pour y parvenir.
Ce medium c`est le Qi.
Pierre angulaire de la philosophie artistique asiatique, le Qi n’a pas d’équivalent translittéraire en occident. On pourrait définir le Qi comme étant « le souffle qui est au commencement de la vie » ou « souffle de vie ».
Le Qi se manifeste dans la peinture par la force du trait. C`est le souffle qui anime le pinceau sur la toile.
Ainsi le Qi permet la représentation du Ying et du Yang.
Principe de dualité : homme/femme, ciel/terre, montagne/eau, loin/proche ; le Ying et le Yang se traduisent en peinture par le clair-obscur et donc par la force du souffle.
L’inspiration de l’ air me fait peindre l’ impression du paysage. L’ expiration de l’ air  pénètre la toile et anime tout. Je respire donc je crée.  Mais la respiration c’est aussi le rythme et donc le mouvement.
Dans la pratique, en peinture, le rythme rapporte souvent à la spontanéité du geste. Le rythme correspond à la distribution des éléments constitutifs de l`œuvre pictural. Il y a toujours beaucoup de rythme dans une composition.
Le rythme se traduit par les notions de lignes et de masses qui sont des énergies susceptibles de réagir les unes avec les autres.
La ligne est musicale comme une plage sonore. La couleur de la ligne réfère à une gamme. Les lignes entre elles se mêlent pour former une partition colorée où la symphonie picturale stimule les sens.
Les masses traduisent des volumes. Ces volumes ne sont pas inanimés, ils s’écoulent dans l’espace tels des rivières aux milles éclats : rouge profond, bleu azur, vert émeraude, bistre tendu… Pour les peindre il faut déterminer un point de départ et une couleur. Selon le principe du Ying et du Yang, le choix de la couleur des masses permettra de moduler la perception sensorielle de la toile : chaud-froid, doux-amer, gai-triste…
Sur le plan pratique, je déchirais du papier que je collais sur la toile. Ensuite, je faisais couler de l`acrylique sur le tout à l`aide d`un pinceau. J`ai ainsi constaté que la trace de l`acrylique se fondait avec la colle et que l`eau créait des formes sur le papier tout en respectant presque naturellement des silences. Le souffle guidait ensuite le pinceau et parsemait la toile de graines de vie que le rythme, imprimé par mon imagination, se chargeait de faire éclore.
En fait chaque matière, aussi infime soit elle, possède le vide, le Qi et le rythme ainsi que son propre moyen pour les exprimer ; je ne fais qu’être attentive aux langages des matières afin de pouvoir les appréhender.
Au final je trouve le paysage imparfait, comme un miroir de soi. La perfection ne relève que de l’harmonie absolue, l’âme de l’homme peut s’en approcher mais peut-elle vraiment l’atteindre ?

Si Kimsen était une œuvre d’art ?
Caspar David Friedrich « The Wanderer above the sea Fog »

Si Kimsen était une couleur ?
Le violet.

 Si Kimsen était un site Internet ?
Google.

 Si Kimsen était un roman ?
Guerre et paix.

 Si Kimsen était un âge idéal ?
45 ans.

 Si Kimsen était un des 7 péchés capitaux ?
L’Orgueil.

 Si Kimsen était un super pouvoir ?
Passe muraille.

Si Kimsen était une rue, avenue ou boulevard à Paris ?
St Michel.

 Si Kimsen était un chanteur ?
Michel Jonasz.

LIEU DE L’EXPOSITION : 
Galerie 89
89 avenue Dausmenil, 75012 Paris
Galerie 89

@ : kimsen@hotmail.fr
Sites internet :
www.kimsen.fr
www.facebook.com/kimsen.fr
www.quattro-art.com