Après une enfance dans la campagne industrielle de Lorraine, Françoise s’est installée à Strasbourg, avec un travail sans rapport avec la peinture qu’elle quitte pour faire une licence d’arts plastiques.
Après l’obtention de la licence, elle se met immédiatement à peindre à l’huile des fruits et des légumes, vendus au marché par les producteurs. Les circonstances de la vie l’amenant à Paris, privée de ses motifs habituels, elle choisit les grands radis blancs et noirs trouvés dans les épiceries chinoises de Belleville. Puis, un peu frustrée de la minéralité des paysages urbains, elle retrouve les arbres aux Buttes Chaumont et en les peignant elle découvre le plaisir de refaire surgir des images de jardins.
Sa démarche consiste à faire apparaître au fil des heures des endroits où elle a aimé être, pour faire durer le plaisir en quelque sorte. C’est la raison pour laquelle sa peinture est figurative et qu’elle représente les endroits qui l’ont éblouie. L’artiste pense ne pas avoir d’autres raisons de peindre.
Si Françoise était une œuvre d’art :
« Une aquarelle de Winslow Homer parce qu’elles sont toutes magnifiques. »
Si Françoise était un musée :
« Le musée des arts et métiers pour en savoir plus sur des tas de choses qui m’intéressent. »
Si Françoise était une couleur :
« Le rouge parce qu’il est assez rare dans la nature sauf en fleurs ou en fruits, splendides ponctuations. Pour les fruits délicieux, en plus. »
Si Françoise était un monument :
« Je ne voudrais pas être un monument parce que je n’en vois aucun qui représente des valeurs sans tache. »
Si Françoise était une musique :
« Je ne voudrais pas être une musique parce que celles qu’on entend le plus souvent m’usent les nerfs. J’en déduis que celles qui me plaisent peuvent déplaire. Sans compter que le silence est d’or. »
Photos de © Yves Dormoy 2014
Lieu d’exposition :
50, rue Bichat, 75010, Paris
Email : peinture@biver.fr
www.biver.fr