Après ses études aux Beaux-arts, puis dans l’atelier d’art mural de l’École des Métiers d’Art de Paris (ENSAAMA), Martine Lafont a débuté sa carrière par la réalisation de fresques monumentales pour le théâtre et l’architecture publique.
Elle s’oriente ensuite vers la scénographie, les expositions, l’événementiel et la communication visuelle. Elle se consacre aujourd’hui totalement à sa passion initiale : la peinture.

Après une enfance passée en France, elle a vécu quelques années en Iran puis en Argentine baignées d’influences nouvelles pour elle. Elle en a conservé le goût fervent de l’inconnu et de la diversité, toujours présent dans son inspiration. Elle dessine des émotions simples et brutes, toujours« hors sujet ». La force de ses tableaux est de laisser la vie des femmes et des hommes en dehors du cadre, de préserver leur intimité, et de ne jamais les mettre en scène.

L’absence du sujet se retrouve dans sa série sur les lits : où sont donc les dormeurs de ces lits défaits ? Elle peint « la part des anges », la vie évaporée mais concentrée, lorsqu’il ne reste plus dans le cadre que l’ombre de nos gestes et de nos fuites.

L’insaisissable, on le retrouve dans sa recherche actuelle quand elle porte le regard par la fenêtre d’un train emporté par la vitesse. C’est sûr, le sujet n’a pas ici le temps de prendre la pause et le chevalet devient inutile : 320 km/heure, c’est l’espace-temps qu’il faut à Martine Lafont pour saisir les hasards de ces improbables agencements que vous ne reverrez plus, tout simplement parce qu’ils ne reviendront jamais. Elle mélange l’huile et l’acrylique et pétrit les couleurs en une savante « patouille » avec une immense considération pour le geste graphique.
Si Martine était une œuvre d’art :
« Rooms by the sea » d’Edward Hopper : mille de mes émotions du fond de ses thèmes, sa simplicité mélancolique touche à l’universel »

Si Martine était une couleur :
« Le Bleu : mouvant, insaisissable, « invisible » ».

Si Martine était un musée :
« 
Le « Musée des Femmes » de Washington pour y découvrir des œuvres merveilleuses longtemps tenues pour négligeables. »

Si Martine était un monument :
« 
Le Temple du Daisen-in à Kyoto : l’harmonie parfaite sur 100 m2… Le temple et ses jardins hautement symboliques sont une métaphore graphique des chemins de l’humain et de la vie. »

Si Martine était une musique:
« Un Tango d’Osvaldo Pugliese : La Yumba ou NocheroSoy. Comment résister à l’appel de cette danse envoûtante? »


Photos de: © Philippe Gueguen – 2014

ATELIER

84, rue Amelot, 75011, Paris
Email : martinelafont@free.fr
www.martinelafont.com