Diplômé des beaux arts en 1990, Jean-Diego se tourne rapidement vers le portrait.
Il se déplace chez ses modèles pour capter l’univers et l’ambiance les entourant. L’artiste utilisait alors la peinture à l’huile et le crayon. En 2012, il doit se rendre au Maroc pour une commande. Ce fut un choc, une révélation…
Il utilisera par la suite la gouache et le papier, toujours en tant que portraitiste, mais cette fois en optant pour le travail de la couleur. Jean-Diego enseigne aussi le dessin autour du personnage et du modèle vivant.
« Suis-je éveillé, suis-je endormi ?
Pour le savoir je peins les gens qui passent
En traçant leur trace sur des bouts de papier
Je bats et rebats ce jeu de cartes
Pour qu’elles me répondent
Je recommence. »
Si Jean Diego était un monument :
« Le Pavillon de Barcelone de Mies Van Der Rohe (1939). J’aime beaucoup le fait que le bâtiment rompe avec l’architecture de la ville. Il a été construit sans cahier des charges, c’est donc un geste gratuit. Le Pavillon travaille sur l’ouverture au niveau de l’espace intérieur et extérieur. J’aime le choix des matériaux et la pureté de ses lignes. »
Si Jean Diego était un philosophe :
« Sénèque (4 av J-C – 65 ap J-C). La philosophie des stoïciens est en parallèle avec celle de Mies Van Der Rohe, le “Less is more“. Je travaille beaucoup sur l’économie de moyens, c’est donc aussi ma façon de voir les choses. »
Si Jean Diego était une couleur :
« Le rouge. J’étais depuis ma sortie des Beaux Arts dans les gris, les noirs et les blancs. Au Maroc j’ai commencé à dessiner en rouge et c’est par le rouge que la couleur est arrivée. »
Photos de : © François Buclet – 2014