Marjolaine Degremont est une artiste franco-argentine, autodidacte, et activiste de la lutte contre le sida.

Son travail est autobiographique. Il est multi référentiel et multiforme, toutes les ouvertures sont possible : l’artiste agit dans la plus grande liberté formelle et critique.
Marjolaine recycle le passé mais également son propre travail en faisant des allers-retours : elle propose de donner de nouvelles directions à des images antérieures. Elle touche à quasiment tous les matériaux.

En faisant appel à différents domaines de connaissance comme la littérature, la philosophie, les droits humains, le féminisme, la justice, la mode, le corps, l’histoire de l’art, la démarche de Marjolaine Degremont se ramifie et ses œuvres contiennent des références multiples qui sont autant d’indices autobiographiques, de souvenirs, de doutes et d’ angoisses mais aussi des rencontres, des lieux, des sons et des ambiances, des images, des faits, des écrits ou des matières qui auront suscités sa curiosité, et avec lesquels elle va construire une œuvre.

Ses références sont donc multiples et hétéroclites pour donner forme à un discours métaphorique, poétique et critique, parfois ironique et donner à voir des œuvres qui sont des morceaux de rêves et de pensées, des réflexions, des jeux, que chacun pourra interpréter selon ses affects et sensibilité.

Ses références esthétiques sont classiques : les primitifs italiens pour leurs notions d’espace, l’harmonie et la profondeur qu’ils transmettent, Piero della Francesca, Fra Angelico, Giotto, mais également modernes, Brancusi et Moore sont ses maîtres en sculpture, et dans les contemporains, Giuseppe Penone ou Tony Cragg mais également les vidéos de Bill Viola ou les installations d’Ilya et Emilia Kabakov ; Marjolaine essaye de marcher dans leur pas.
La profondeur et la maturité du propos l’intéressent autant que la forme elle-même.

L’artiste refuse d’exister dans une case unique qui exclurait toutes les autres, par là même elle échappe au contrôle des systèmes dominants et institutionnels de la création et poursuis un combat pour la liberté de l’artiste et contre les idées reçues.

Si Marjolaine était une œuvre d’art :
« Un personnage d’une fresque de Giotto, pour la simplicité, l’harmonie et le côté intemporel qui s’en dégage. »

Si Marjolaine était un musée :
« La petite annexe de Beaubourg : l’atelier de Brancusi. J’y passe souvent comme si j’allais dire bonjour à un ami, et je reste un certain temps à m’imprégner de Brancusi, sa démarche, ses œuvres, sa vie. »

Si Marjolaine était un monument :
« Un pont. Pour ce que cela représente. A Paris c’est le pont neuf, mais également le pont Bir-Hakeim. Et tous les ponts du monde ! »

Si Marjolaine était une couleur :
« Le BLEU, bleu des mystiques, du ciel, de l’absolu, allant du bleu Klein au bleuté le plus pâle en passant par tous les camaïeux. »

Si Marjolaine était une musique :
« Les concertos brandebourgeois de Bach pour toutes les émotions et la gaité qu’ils me procurent. »

Photos de : © Thierry Romero – 2014

ATELIER

32, rue de la Dhuis, 75020, Paris
Email : marjolainedegremont@gmail.com
www.marjolainedegremont.com