ŒUVRE PRÉSENTE :
« Rodrigue’s Pola »
Prise de vue au collodion humide réalisée à la chambre photographique 8×10 inch sur plaque de verre puis colorisée. Tirage argentique RC Kodak contrecollé dibond + plexi – n° 1/5
80 x 100 cm
2017
« Rodrigue’s Pola » est une photographie réalisée en deux temps. Tout d’abord, une plaque de verre au collodion fixe l’image de Rodrigues assis dans une « Aspiral chair » de Louis Durot à côté de son Polaroid SX-70. La plaque de verre, une fois révélée et fixée, est numérisée et colorisée. Décalée, tant par les couleurs, que les accessoires et les anachronismes entre les techniques utilisées, le sujet ou le fauteuil, la photo, comme toutes celles de la série dont elle est issue, joue la complicité entre les techniques d’hier et d’aujourd’hui.
« Rodrigue’s Pola » est tirée de la série « New Past » qui présente des portraits d’inconnus exceptionnels. Elle donne vie à des personnages fictifs, inspirés de l’imaginaire collectif, qui auraient vécu dans un passé parallèle à la chronologie chamboulée. Tel un album de famille rempli de photos faussement vernaculaires, les éléments, bien que semblant n’avoir aucun lien historique ou géographique, sont liés par l’unité des procédés photographiques utilisés. Les anachronismes interrogent la part des éléments du passé qui, pour nous, sont constituants, et leur prédominance. Ces éléments étant très personnels, ils ne tiennent compte ni de la chronologie ni de la géographie. On retrouve ces anachronismes tant dans le choix des personnages, que de leurs costumes, des accessoires ou des poses. A un autre niveau, ils se retrouvent également dans le choix des techniques photographiques utilisées : du collodion humide sur plaque de verre (1850-1880), en passant par la colorisation (début XXème), la numérisation (fin XXème), jusqu’aux tirages sur dibond (début XXIème). L’ensemble parcourt une partie de l’histoire de la photographie à partir de laquelle la photo actuelle a pu se construire, nous interrogeant sur l’évolution de la place des portraits photographiques depuis les portraits figés de la bourgeoisie de 1850 aux portraits d’aujourd’hui.
Et si… vous nous racontiez en quelques lignes comment avez-vous décidé d’être artiste ?
Il était une fois, il y a plus de quinze ans, un jeune cadre dynamique qui, lors d’un voyage aux Etats-Unis, alors qu’il était en train de prendre des photos de son périple, décida de quitter la voie toute tracée qu’il suivait jusque-là pour suivre les méandres tortueux de la vie d’artiste.
Si le destin vous permettait de rencontrer une personne célèbre, qui serait-elle et quelle question lui poseriez-vous ?
« – Bonjour Monsieur John Malkovich,
Quand seriez-vous disponible pour que nous travaillons ensemble sur une série de portraits ? »
Si l’œuvre que PARISARTISTES # a sélectionnée cette année était exposée dans un musée parisien, quel serait-il ?
Le musée du jeu de paume.
Si l’on vous nommait Ministre de la Culture 2017, que feriez-vous en premier ?
Je créerais une école de photographie spécialisée dans les procédés anciens et l’histoire de la photographie.
Et pour terminer, si vous avez une musique, chanson qui vous
inspire le plus pour créer, quelle est-elle ?
Le boléro de Ravel qui illustre parfaitement le processus créatif, sous de fausses apparences répétitives, offrant en permanence des variantes subtiles au fil conducteur, tout en prenant le temps nécessaire, mais d’une intensité croissante.
LIEU D’EXPOSITION :
LE 7 FACTORY
7, rue Lacépède
75005 Paris
Plan Google ici
Site internet : www.armandh.com